dimanche 29 janvier 2017

Vers le Mosermandl avec l'ÖAV


Niveau météo, le mois de janvier ressemble à celui de décembre... A part quelques précipitations vers le 10 janvier qui ont enfin permis d'apporter un peu de neige en Carinthie, le ciel reste bleu et les températures glaciales (heureusement...). Bref, c'est nickel pour le patin à glace (on s'y est donc mis !) mais plutôt frustrant pour le ski. Et les prévisions météo ne sont pas réjouissantes... Malgré tout, en allant un peu plus vers le nord et en évitant les sommets (totalement pelés), on arrive à trouver de quoi faire quelques jolies courbes et profiter du beau temps. 
Ce samedi, nous partons tous les deux avec le ÖAV, le club alpin autrichien de Villach. Michel pour un weekend de cascade de glace et moi pour une sortie ski de randonnée à la journée.
Notre grand groupe (15 personnes dont 2 encadrants) a pour objectif d'aller faire un col ou un sommet dans le vallon juste au dessus du Obertauerntunnel. Nous prenons donc la route jusqu'à Skt Michael in Lungau puis remontons la vallée jusqu'à Maut, entrée du tunnel.

La rando débute par un fond de vallée (un peu moins plat que la semaine dernière) heureusement ensoleillé (il fait encore -14°C au départ).
Chemin tranquille qui permet de discuter un peu, en français avec un ex-grenoblois nouveau habitant de Villach, comme nous !

Après une première petite pause au niveau des alpages du fond du vallon, nous nous dirigeons vers l'ouest, les conditions nivologiques semblent meilleures : il faut dire que c'est plutôt pelé et qu'on voit quand même beaucoup d'herbe pour une fin janvier !

Montée plus raide jusqu'à la Küsslerhiasalm (1790m) puis nous arrivons dans un nouveau vallon un peu moins raide. Il y a un peu plus de neige sur les pentes orientées au Nord, mais pour le reste, on voit déjà de belles plaques d'herbes et les rhododendrons se montrent vite dans les traces. Il faudra faire attention à la descente, on voit des cailloux affleurer un peu partout !
Küsslerhiasalm (1790m)
Nous continuons dans le vallon, l'objectif est toujours la Schliererschatte (2212 m) et peut être le sommet adjacent, même si nous doutons pouvoir y aller à ski. Arrivés au pied de l'intersection entre la trace principale (qui monte vers le Mosermandl) et celle que nous envisageons de prendre, nouveau changement de programme. Notre objectif initial est situé dans une pente orientée Sud, c'est sur que la descente ne sera pas aussi bonne que ce que nous voyons face à nous et où les premiers skieurs qui descendent suffisent à nous convaincre : par endroit, ça a l'air encore bien bon !


Nous attaquons alors la dernière pente qui devient bien raide par endroit. Cool, la trace est enfin tracée de manière à faire de vraies conversions !!! (J'ai l'impression qu'en Autriche, tant qu'on peut forcer pour faire des virages sans conversion, même si ça fatigue plus, ben on force ! Du coup, je retrace la moitié des virages... )


Quelques centaines de mètre sous le petit col du Mosermandl, l'encadrante choisit de bifurquer sur un rognon rocheux qui nous permettra de descendre dans une belle combe bien protégée et qui avait l'air d'être en bonnes conditions. Dans le groupe, nous sommes plusieurs a être un peu déçus de ne pas aller jusqu'au col (on aurait bien aimé profiter de la vue de l'autre côté !), mais tant pis. 


Petite pause dépeautage (et casse-croûte rapide, pas de pause pique-nique, je comprendrais plus tard pourquoi...) et nous voilà partis un à un dans la descente. 
Qui est effectivement plutôt agréable : un peu croûtée par endroit, quelques traces dures au milieu, mais finalement bien meilleure que ce à quoi on pouvait s'attendre !!! 
Du coup, une fois tout le groupe arrivé en bas, petite discussion "on y retourne" vs "on continue à descendre". Je n'ai pas trop compris comment la décision finale a été prise, certains ont proposé de faire 2 groupes, mais l'option n'a pas été retenue, et finalement, c'est tout le groupe qui continue à descendre. 
Nous cherchons un peu les combes à l'ombre et on arrive à trouver encore des endroits où la neige est restée froide et peu travaillée, mais il faut toujours faire attention aux cailloux qui affleurent, surtout qu'ils ont la bonne idée d'être de couleur claire, pas facile à repérer... 

Nous enchaînons la descente jusqu'aux voitures, heureusement que la route enneigée nous permet d'éviter de trop abîmer les skis dans le bas, et nous voilà de retour à l'ombre ! 
Une fois les affaires rangées, il est prévu de se retrouver au Gasthaus du coin... Et c'est là que je comprends pourquoi les autrichiens ne font pas de pause pique-nique : une fois la rando finie, quelle que soit l'heure, on va manger au Gasthaus ! Nous étions parmi les premiers mais quasiment toutes les tables étaient remplies de skieurs dans l'heure suivante...
Si je me suis contentée d'une boisson et d'un apfelstrudel, d'autres ont allègrement profité des käsnockerl et autres schnitzels en pleine après-midi ! 

En tout cas, une sortie agréable même si ce n'était pas du grand ski ni un joli sommet et avec un groupe plutôt jeune et sympa, chouette pour une première ! 

Ah oui, puis dans les particularités autrichiennes, déjà, ça skie dans l'ensemble mieux qu'en France (ou même en Suisse), et niveau matos, c'est plutôt super équipé (que ce soit en matériel ou en vêtements). Et les autrichiens n'utilisent pas de leashs, il doit y avoir quelques skis perdus un peu partout dans les montagnes ! ;-)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire