L'itinéraire se dessine rapidement : comme le mariage aura lieu dans le Nordoostpolder, le Nord et les îles Wadden semblent bien adaptées. On ne pourra pas toutes les faire, les traversées d'île en île ne sont pas toujours faciles (et les ferrys ne sont pas donnés !) mais on choisit les 3 les plus occidentales (Texel, Vlieland et Terschelling) et le retour à Amsterdam par la Noord Holland.
Nous partons le vendredi 3 juillet pour Amsterdam (vol direct Lyon-Amsterdam). Niveau affaires, on a optimisé au maximum pour le vol : un petit sac de sport pour le mariage du weekend qu'on confiera ensuite à Aline et une grande housse de sac à dos spécial avion remplie de tout le reste de nos affaires qui sont déjà emballées dans des petits contenants destinés aux sacoches. La housse n'est pas très pratique à porter et la tente mal orientée dedans, ce qui nous oblige à l'enregistrer aux "encombrants". Aucun souci de transport (KLM ne fait plus les sandwichs plein de mayonnaise hollandaise et est passé aux micro sachets de biscuits comme Air France, snif !), on arrive à 15h35 à Schiphol avec un timing assez précis pour la soirée...
Direction Amsterdam Centraal pour aller louer les vélos. On profite de l'automate qui accepte les cartes bancaires étrangères pour acheter tout les billets des 3 premiers jours. La mauvaise surprise, c'est qu'il faut payer chaque trajet et chaque ticket vélo séparément, on ne peut pas tout mettre dans un panier pour un règlement général (et il y a 0.5€ de frais à chaque fois, donc 2€ au final !).
A Amsterdam, il y a un monde fou, il fait super chaud, presque comme à Grenoble (oui, enfin, presque, mais quand même dans les 30°C !) et si on veut au début prendre le tram pour rejoindre la location de vélo (située à 2 arrêts de tram), le prix prohibitif (2.9€ / personne) nous fait prendre notre courage à 2 mains (enfin surtout le sac lourd et pas pratique) et on y va à pied.
On trouve sans problème la location de vélo, dans une micro-ruelle à côté d'une boulangerie qui fait plein de trucs frits, la bonne odeur ! Je pensais qu'en ayant réservé, les vélos nous attendraient, révisés et prêts, mais au final, on a droit à des vélos du stock commun, on change une première fois pour une histoire de pneu pas terrible et de taille pas adaptée, les gars nous expliquent le fonctionnement (si on doit faire des réparations en cours de route etc) puis on charge notre barda.
A noter qu'il vaut mieux essayer un peu les vélos avant de partir avec (comme ils ont proposé à d'autres lorsqu'on a ramené les vélos mais pas à nous, ce qui n'aurait pas été du luxe vu que nos deux vélos avaient des petits soucis de vitesses qui ne passaient pas bien).
Les vélos chargés, on se perd dans le détale d'Amsterdam en regardant le GPS à chaque carrefour (on a beau compter les rues et les canaux, c'est pas évident de se repérer) pour chercher une bouteille de gaz dans un magasin outdoor. La mission accomplie, re-dédale pour rejoindre la gare où l'on prend le train pour Meppel avec un changement à Almere. On galère un peu pour caler les vélos dans le train car le compartiment "vélo" n'a pas de supports mais on arrive sans soucis à Meppel.
La ville est très animée car le vendredi soir, tous les magasins font nocturne. On galère un peu à trouver un supermarché, on trouve des boulangeries et des drogueries et on finit par demander à une dame dans la rue, qui nous indique un Albert Hejn juste à côté. Quelques courses plus tard, on reprend la route vers le camping qui se trouve à quelques kilomètres. Pas encore trop habitués aux pistes cyclables et aux itinéraires, on se trompe plusieurs fois (il faut dire que le chemin n'était pas facile à trouver), on se retrouve sur la route - interdite aux vélos - puis à couper dans l'herbe pour enfin trouver la piste cyclable et arriver au camping, tout mignon !
Nous sommes quasiment seuls, les proprios sont super sympas, il y a une petite pièce avec un frigo et des produits de la ferme en vente, nous montons rapidement la tente, un casse-croûte, une douche bien méritée car on a bien sué même sans avoir beaucoup pédalé et dodo ! Par contre, on apprécie qu'il fasse jour quasiment jusqu'à 23h dans ces circonstances...
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| Camping "Oes Stekkie", première nuit |
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| Tente sur pelouse, on va bien dormir ! |
Kilométrage vélo du J1 : environ 10 km et beaucoup plus en bus, avion et train !
J2 : Samedi 4 juillet : Meppel - Vollenhove et mariage
Nous déjeunons tranquillement au soleil, il fait déjà chaud ! Après avoir chargé les vélos, nous suivons les itinéraires vélo pour la direction de Vollenhove. L'itinéraire fait des petits détours au milieu de champs et de zones humides, on ne croise pas une voiture, c'est plutôt agréable !
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| maison traditionnelle à Westeindre |
A Westeindre, au lieu de continuer tout droit en traversant le grand lac, nous décidons de faire un détour par Giesthoorn, la "petite Venise hollandaise". La piste cyclable est très jolie, petite bande de béton de 1m sur une digue entre les champs à vache et les canaux et avec des ponts bien raides où le vélo est lourd à pousser !
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| Entre Westeindre et Giesthoorn |
Il fait déjà vraiment bien chaud, on traverse Giesthoorn et ses maisons tellement soignées qu'on à du mal à croire que des vrais gens habitent dedans et on continue vers Vollenhove.
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| Giesthoorn, où les maisons ne sont accessibles qu'en vélo ou bateau |
Surprise sur la piste cyclable de Vollenhove : à Jonen, la piste passe entre les haies de quelques maisons et s'arrête brusquement au bord d'un canal ! Pas de soucis, il y a une sonnette et un bac vient en quelques minutes nous faire traverser (1.1€ par pesonne). Nous sommes assez étonnés du système qui nécessite quand même un employé toute la journée !
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| le bac de Jonen |
Nous arrivons à Vollenhove pour midi, l'accueil est fermé mais en sonnant, un employé vient gentillement nous ouvrir et nous enregistrer. Contrairement à tous les autres campings que nous fréquenterons pendant le séjour, on est là dans un camping usine (genre 200 emplacements, animations et cie...).
On monte vite la tente et il fait tellement chaud qu'on profite de la piscine en attendant Aline et David qui nous emmèneront au mariage, il y a une quinzaine de kilomètres pour l'église, on ne se voit pas faire ça en vélo !
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| Le contraste "housse à costume / tente / vélo" :-) |
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| Avec Aline et Yohanna, héroïne du jour :-) |
Kilométrage vélo du J2 : 27 km
J3 : Dimanche 5 juillet : Vollenhove - Meppel - Leeuwarden
Après un chouette mariage franco-néerlandais, bien sympa mais qui ne s'est pas fini trop tard, on est déjà debout vers 10h. On range nos affaires, Aline et David récupèrent notre sac "mariage" vu que nous n'aurons plus besoin de robe, costume et autres talons pour la suite des vacances et on quitte le camping en pliant la tente pile au moment d'une averse, tant pis, ça sera un peu humide !
Après avoir désespérément cherché à manger dans Vollenhove alors que tout est fermé (y compris les boulangeries), on reprend la route pour Meppel, cette fois avec la piste cyclable directe entre les lacs. Ce n'est pas aussi joli que la veille car on est beaucoup en bordure de route, mais on regarde les nombreux bateaux qui se baladent sur l'eau, il fait toujours chaud mais il y a un vent agréable et on arrive à Meppel avec 1/2h d'avance sur l'heure du train, donc on en profite pour manger une glace bien méritée (et pas chère, 3€ pour 3 boules chez un super glacier artisanal alors on se fait plaisir !)
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| le long des étangs entre Vollenhove et Meppel |
On prend le train qui est direct jusqu'à Leeuwarden. Le paysage est assez monotone, on en profite pour faire la sieste ou pour regarder où dormir grâce au wifi gratuit des trains néerlandais, bien pratique !
A Leeuwarden, on ne prend pas le trajet le plus direct, mais on arrive à un autre super camping à la ferme, avec emplacement pour les tentes au bord d'un petit lac plein de canards et c'est une poule curieuse qui nous indique notre emplacement !
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| emplacement splendide au bord du lac (et la poule curieuse) |
Le temps est un peu menaçant, alors, on se dépêche de monter la tente mais on n'aura pas le temps de finir que des trombes d'eau s'abattent sur le coin... On balance tout dans la tente et les sacoches et on se réfugie dans le petit bois à côté, puis sous la véranda des sanitaires quand ça s'intensifie et enfin dans les sanitaires eux-mêmes quand la véranda commence à prendre l'eau de partout ! Comme on a pas fini de monter la tente et que rien n'est arrimé, Michel se dévoue pour affronter l'orage et aller sécuriser tout ça. Il revient entièrement trempé et frigorifié !
Quelques minutes plus tard, ça s'arrête aussi soudainement que ça a commencé, on constate avec plaisir que les sacoches et la tente sont bien étanches, tout ce qui est mouillé était sur nous. On étend tout ça dans l'immense grange, on se change et on va faire quelques courses. Il tombe quelques gouttes et pour la première fois depuis longtemps, il fait frais !
Heureusement, au retour des courses, le temps se remet d'un coup au grand beau, la tente sèche et on mange au soleil face au lac avant de se coucher tôt, encore un peu fatigués par la veille.
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| Orage... |
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| et beau temps quelques heures plus tard ! |
Kilométrage vélo du J3 : 30 km
J4 : Lundi 6 juillet : Leeuwarden - Harlingen - Terschelling
On se lève avec un grand soleil, on est rassurés, tout est sec mais il y a beaucoup de vent et on se dit qu'on va le sentir à vélo (on pensait pas si bien dire...).
Petit déjeuner avec nos copains les canards, puis on charge les vélos et on fait un tour dans Leeuwarden, c'est joli mais pas si extraordinaire que ça comme le laissait présager le guide. On prend ensuite la route de Harlingen, une trentaine de kilomètres à l'ouest.
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| Camping de Leeuwarden |
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| Leeuwarden |
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| Leeuwarden |
Les indications ne sont pas toujours super, en particulier quand il y a plusieurs itinéraires possibles : les panneaux "Harlingen" ne correspondent du coup pas toujours à l'itinéraire qu'on peut faire en prenant les numéros de carrefour comme référence... Avec la carte et le GPS, on y arrive.
La piste cyclable évite les grands axes et on fait pas mal de kilomètres le long d'un canal... avec le vent de face !!! Dur dur...
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| paysage typique entre Dronryp et Franeker |
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| Vent de face sur 30 km, dur dur ! |
Avant d'arriver à Franeker, on prend une nouvelle fois un bac au milieu de nulle part ! Cette fois, si on a bien compris, c'est une association de retraités qui s'en occupe, mais ils sont effectivement là toute la journée à attendre les quelques personnes qui voudront traverser !
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| bac de Kingmatille, avant Franeker |
A Franeker, on s'arrête au bord d'un canal pour déjeuner dans l'herbe. Les maisons en bord de canal ont toute un accès au canal et bien souvent un bateau, ça dépayse ! On continue vers Harlingen en prenant au plus court, le long de la route, car on a un horaire à respecter et avec le vent de face, on avance pas très vite et on commence à en avoir marre !
Heureusement, on arrive à temps à Harlingen, dommage que nous n'ayons pas le temps de visiter le vieux port qui a l'air très joli mais on va directement à l'embarcadère du ferry, où l'on prend directement les billets pour les deux traversées et on embarque avec tous les autres vélos, et il y en a ! Certains partent en vacances avec des vélos très bizarrement chargés, au final, il n'y a pas tant de cyclotouristes que ça...
Sur le bateau, on est une fois de plus très surpris : c'est clairement très touristique, mais que du tourisme néerlandais : rien n'est écrit en anglais ou allemand nulle part !
Nous regardons le départ du pont supérieur mais vu le vent toujours aussi fort qui nous empêche presque de tenir debout, on rentre se poser à l'intérieur, pour boire une Rivella et manger des frites, envie soudaine et méritée de Michel (en plus, elles sont super bonnes, toutes frites industrielles de cantine de bateau qu'elles sont !).
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| Pont supérieur venteux ! |
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| Le réconfort après l'effort ! |
La traversée est confortable, avec une jolie vue sur les îles, et on profite une fois de plus du wifi pour chercher un camping sur Terschelling.
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| où est notre vélo ? |
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| Arrivée sur Terschelling |
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| Typique Waadenmeer : pécheur de crevettes et plateforme à gaz |
Une fois débarqués, je vais faire un tour à l'office du tourisme qui n'est pas d'une grande aide et Michel va faire deux courses pour trouver du pain et du yaourt, puis on part sur la route secondaire (Duinweg) pour trouver un camping. Au début, c'est très touristique avec beaucoup de location de mobil home / appartement et camping.
Le premier camping indiqué est immense (genre 25 terrains de foot côte à côte) et assez cher, pas trop notre truc même si il reste un peu de place.
Nous continuons donc finalement au Natuur Camping, au milieu de la forêt. C'est très joli, il y a un seul bâtiment avec une douche et 4 WC (mais ultra moderne, toit végétalisé et cie...), 3 points d'eau et rien d'autre, pas d'accueil, il faut s'installer et un "garde" passe le matin pour encaisser les nuits.
On s'installe au "trekkerplaat" dans une petite clairière à l'écart : c'est l'emplacement réservé pour les courts séjours (3 nuits max), avec une table en bois sous un grand tarp, royal !
Une fois installés et restaurés, malgré la fatigue de la journée, nous trouvons tout de même le courage de reprendre les vélos (allégés !) pour aller à la plage, qui est à 2km à pied mais à environ 6km en vélo, pour voir le coucher du soleil.
Pas de vrai coucher de soleil car il y a quelques nuages, mais l'ambiance sur l'immense plage est très jolie. On rentre à la frontale en slalomant parmi les dizaines de lapins qui se baladent par là, Michel manque d'en écraser un qui passe entre les roues de son vélo !
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| lapins lapins ! |
Kilométrage vélo du J4 : 53 km (37 sur le continent et 16 sur Terschelling)
Les Pays-Bas n'étaient de loin pas sur notre liste de destinations rêvées, le peu que nous avions chacun vu lors de déplacements professionnels ne nous laissant pas un souvenir impérissable. Mais le hasard de l'invitation au mariage de Yohanna et Frank auquel j'ai tout de suite décider d'aller et l'idée qui traînait dans un coin de ma tête de faire un jour du cyclotourisme se sont réunies : à aller aux Pays-Bas, pays du vélo par excellence, pourquoi ne pas en profiter pour tester ? C'est sûr que c'est la destination rêvée pour se lancer, des pistes cyclables de partout, des infrastructures prévues pour le vélo et surtout, c'est facile de louer des vélos adaptés, n'étant pas équipés pour... 
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