Après de multiples annulations dues à la météo peu favorable du mois de mai, les skis démangeaient pour une dernière sortie pour profiter de la neige de printemps (et tester le cadeau des 30 ans, de nouvelles chaussures !).
Au départ de Grenoble un 31 mai, sans aller trop loin pour une sortie à la journée et un départ nécessairement très matinal, on choisit une classique : le secteur du Rocher Blanc depuis le col du Glandon.
Départ donc matinal, petit déjeuner dans la voiture (il fait frais) et préparation du sac pour le portage, qu'on espère pas plus long que le Plan des Trois Eaux, vu le poids du matos d'alpi et des skis ! On profite du lever du soleil et le test en vrai des chaussures neuves en portage est positif, ouf !
Chaussage des skis vers 2000m, on remonte en slalomant un peu sur les névés le vallon de la Croix vers le lac puis le col du même nom. On est pas seul, mais ce n'est pas non plus la foule. Il commence à faire chaud dans la montée, le soleil est de la partie et la neige agréable pour monter.
Côté Nord, c'est encore bien dur mais la descente sur neige regelée reste bien agréable, la combe est large, on peut se laisser aller (toujours le test en vrai des chaussures !)
On traverse dans la combe de Combe Madame et choisissons de ne pas faire le sommet du Rocher Blanc : le dos tire malheureusement un peu trop et l'heure passe, on est pas rapide et les combes de la descente finale doivent probablement déjà bien se réchauffer !
Nous remontons donc la combe en tirant à gauche vers la brèche d'Argentière. Nous ne sommes pas seuls, un autre couple dans le même sens que nous plus un groupe de 3 qui descendent à ski ou à pied. Nous attaquons la montée en ski mais la neige est très dure et la pente raide, Michel doit forcer pour faire une trace où je me sente à l'aise et les conversions sont impressionnantes. A mi-hauteur, vu que la pente se raidit encore un peu, nous mettons les crampons. Michel fait courageusement le sherpa et prend nos deux paires de ski sur le dos.
La montée "droit dans la pente" passe finalement mieux même si c'est physiquement éprouvant pour tous les deux (mais pour des raisons différentes !).
Malgré l'horaire un peu tardif, nous faisons une petite pause au sommet de la brèche pour reprendre quelques forces puis profitons de la neige de printemps (et de la soupe plus bas) dans la combe de l'Argentière.
Nouveau slalom sur les névés pour rejoindre le point de chaussage du matin, où l'on quitte les skis, fin de la saison 2015 !
Partagés entre l'envie de se poser et celle d'enlever chaussures et chaussettes, nous regagnons courageusement la voiture où l'on se vautre avec délice dans l'herbe pour un pique-nique mérité (qui nous attendait à la voiture de toute façon !), au milieu des promeneurs du dimanche un peu étonnés par les paires de ski !
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