vendredi 10 juillet 2015

Cyclotourisme aux Pays-Bas, partie 2 : les îles Waaden

Après une première partie passant par le Noordostpolder et la Frise, nous voilà sur Terschelling pour la suite de notre voyage à vélo aux Pays-Bas.


J5 : Mardi 7 juillet : Terschelling



Au matin, drôle de surprise, le pain de notre petit déjeuner a disparu, on ne retrouve que le sachet par terre : lapins, souris ou oiseaux ? On prend donc les vélos pour aller acheter du pain et un pique-nique (hareng fumé !) au hameau à 3' de vélo. 
On prend le petit déjeuner et on fait un brin de lessive en empruntant une bassine à nos voisins, il n'y a pas de lavabos, mais heureusement tout le monde est sympa et bien équipé (beaucoup de familles avec des jeunes enfants, très nature / bio et cie !). 
Lorsque le garde arrive avec son camping car, on paie le camping pour deux nuits et on part découvrir le "bout" de l'île à vélo en continuant la route secondaire, véritable autoroute cyclable ! Le contraste de l'île est assez spécial : d'un côté, la zone habitée, avec des champs et des milliers de moutons, puis une zone de lande et de l'autre côté, les immenses plages de sable.

vers le bout de l'île depuis l'observatoire
"Duninisme" ;-)















Au bout de la piste cyclable, nous attachons les vélos et continuons à pied, entre la dune et les polders où nichent mouettes et autres oiseaux, ça piaille ! Mais le chemin est un peu monotone, on ne va donc pas jusqu'à la pointe et on s'arrête au milieu après quasiment 1h de marche. On monte sur la dune où se trouve un observatoire à oiseaux, la vue est très sympa.

Descente vers la plage où l'on pique-nique dans les dunes, à l'abri du vent. On se régale de hareng fumé avec du pain (même si on a les doigts qui sentent fort ensuite !) et Michel s'éclate dans le sable ultra fin à construire un château de sable. 







On retourne aux vélos en marchant sur la plage : le sable est tellement fin qu'il est parfois difficile de marcher : alternance de zones dures et très molles où l'on s'enfonce beaucoup, en particulier en bord de mer ! Pas de baignade autre que les pieds, il fait bon mais un peu frais car le soleil est caché...

En tout cas, l'ambiance est particulière : plage vraiment immense et déserte sur des kilomètres, on a pas l'habitude de ça ! 

On est pas trop gêné par la foule...
la digue côté Waddenzee et les moutons en pagaille
Nous repartons à vélo, cette fois sur la piste cyclable qui slalome dans la lande au pied des dunes puis on traverse l'île pour rejoindre le côté Waddenzee, où l'on monte sur la digue parmi les dizaines de moutons. 
Comme le temps est menaçant et qu'il est déjà 17h, on rentre au camping en faisant quelques courses, en autres dans un magasin de ferme où l'on trouve du fromage local à la moutarde et des œufs frais.






Le soir, après le repas, on découvre notre voleuse de pain et autres affaires (nous avions retrouvé le savon qui séchait au soleil tout béqueté à notre retour de balade) : c'est une pie ! Surprise en flagrant délit d'attaque à notre fromage pourtant sous plastique, alors qu'on faisait la vaisselle à 5 m de là ! 

Kilométrage à vélo : 23 km


J6 : Mercredi 8 juillet : Vlieland



Le réveil est matinal : nous avons un bateau à prendre ! Malgré tout, entre le pliage de la tente, le petit déjeuner et le chargement, on est un peu à la bourre, et il faut pédaler vite avec le vent de face ! 
Pour couronner le tout, il commence à tomber quelques gouttes au milieu du trajet pour West Terschelling, on s'arrête pour mettre une veste et c'est le déluge donc on s'arrête à l'abri d'arbres. 
Heureusement, 2 minutes plus tard, tout s'arrête. 
Nous arrivons à l'heure pour le bateau, il n'y a que 8 personnes qui traversent vers Vlieland (le bateau vient de Harlingen, c'est l'express - catamaran moderne - et pas le classique ferry). 

On arrive donc très rapidement à Vlieland, le village est super joli et assez touristique mais ça reste supportable. L'île est interdite aux véhicules (à part pour les résidents principaux), il faut dire qu'avec 2 routes et un seul village, ce n'est pas indispensable. 

pannenkoek aux airelles et poffertjes
Après quelques courses (billets du bateau du lendemain) et une tentative de réparation de vélo (le loueur local n'a pas la bonne pièce mais pour l'anecdote sympa, on s'est arrêté pile dans la boutique où notre loueur d'Amsterdam a acheté ces vélos en 2e main !), on se pose pour manger des poffertjes (sortes de mini pancakes soufflés, servis avec plein plein de sucre glace et de beurre) et une pannenkoek (grande crêpes) avec de la confiture d'airelles. C'est bon, pas donné mais ça cale bien ! 





Nous quittons le village par la route de la côte côté Waddenzee en direction du camping Natuur, situé 3 km plus loin. Toujours du vent de face mais c'est beau et sauvage. 
Le camping est très sympa, plus grand que celui de Terschelling, mais là aussi, bâtiment ultra-moderne et très bien conçu et accueil très agréable : comme on reste pour une nuit, ils ne nous font pas payer la carte d'adhésion annuelle (pas demandée par le garde de la veille non plus...).





vase et oiseaux côté Waddenzee

On s'installe, on pose toutes les affaires et on part vers le bout de l'île (enfin, le bout de la route à "Posthuys", la suite étant que du sable et surtout une zone militaire où on peut pas trop aller se balader...), on traverse vers les dunes (à cet endroit, l'île ne fait même pas 1.5 km de large) qu'on gravit et on reste un bon moment à pique-niquer et à regarder les mouettes jouer dans le vent, avec le bruit des gros rouleaux derrière, c'est magnifique ! 
sable et vagues côté mer du Nord





Nous repartons ensuite sur le chemin des dunes, avec le vent dans le dos (enfin !!!!!), le chemin est magnifique, slalomant dans la lande le long de la dune. Il y a quelques vélos mais ce n'est pas non plus l'affluence. En arrivant vers la partie plus touristique, il y a plus de monde, c'est là que se trouvent quasiment toutes les maisons de vacances (la plupart très jolies) et l'immense camping touristique de l'île. 

 On arrive au bout de l'île, on se balade un peu sur la plage avant de traverser la marina (bof bof) et de repasser par le village où l'on monte au phare, point culminant de l'île (32 m !) puis on fait quelques courses et retour au camping, on retrouve le vent de face ! 
Le soir, quelques averses ponctuent le repas, mais on ne va pas se plaindre de la météo, on fait du vélo en short et t-shirt quasiment tous les jours depuis le début !

vue du phare de Vlieland : la forêt de pin plantés (pour éviter la disparition de l'île) et la mer du Nord tout au fond


Kilométrage à vélo : 35 km


J7 : Jeudi 9 juillet : Texel


marée basse sur la Waddenzee
Départ tranquille du camping, encore quelques petites averses et il fait frais, tant pis pour la tente qu'on plie mouillée ! On reprend la route pour Posthuys, hier matin, la mer était haute, là, on a une belle vue sur la vase de la Waddenzee. 
Le camion qui nous emmène au bateau
En attendant d'embarquer dans le camion 4x4 qui nous permettra de rejoindre l'embarcadère, on discute un peu avec des cyclo-touristes allemands, super bien équipés ! On retrouve également des randonneurs à pied qui étaient nos voisins au camping, ça doit être quand même un peu monotone à pied... 



L'embarquement dans le camion est assez fun (il faut monter les vélos sur une petite planche !) et le trajet impressionnant, surtout quand il descend la dune et roule ensuite à fond dans le sable et les flaques... Le débarquement au niveau du ponton est assez épique, avec le vent vraiment très fort qui pousse les vélos... On a pas trop envie de perdre les affaires dans l'eau, pas dit que les phoques qui nous regarde curieusement nous aide à les récupérer ! 


Le trajet en bateau est un super chouette souvenir du voyage : c'est vraiment un petit bateau et ce jour là, il y a de la houle, ça secoue sacrément même si la traversée est courte !!! 
On débarque sans soucis à Texel, les vélos sont un peu salés mais les sacoches ont une fois de plus été bien étanches, ouf ! 

traversée, ça secoue !
embarquement


L'île de Texel est bien plus grande, et très touristique également. Première surprise : beaucoup d'allemands alors qu'on en avait pas vu jusqu'à présent !On va en vélo jusqu'au phare du Vuurtoren, il y a beaucoup de monde, le prix prohibitif nous passe l'envie de monter au sommet. 


On reprend la route vers De Cocksdorp où on pique-nique sur la place du village, au milieu d'un marché à touristes puis on fait réparer la béquille du vélo de Michel, on boit un café en terrasse au soleil et on mange une stroopwafel géante et faite devant nous, toute chaude !

Nous continuons la route vers le centre de l'île, ce n'est pas très joli (grands champs agricoles avec des grosses fermes tout les 5 km) mais on achète des fraises dans une ferme (miam miam !) et on se retrouve à un moment avec le vent dans le dos, tellement fort qu'il nous pousse sans pédaler, c'est marrant !

Sur la route de De Waal, nous cherchons un camping à la ferme où nous installer, ce n'est pas si évident que ça car beaucoup de campings sur Texel ne sont pas prévus pour les "randonneurs", que pour les caravanes. On trouve heureusement une dernière place dans un petit camping d'une dizaine d'emplacements, où nos voisins sont tous néerlandais (certains habitent à 5 km de là !), plutôt âgés et possesseurs de chiens : notre présence attire la curiosité !

Après s'être installé nous allons faire quelques courses et un tour à Den Burg, la "capitale" de l'île à 2 km du camping, centre-ville joli et animé. 

Kilométrage à vélo : 34 km


J8 : Vendredi 10 juillet : Texel



Déjà une semaine qu'on est aux Pays-Bas et pour l'instant, à part quelques orages, on a plutôt bien réussi niveau temps, il fait beau et le seul désagrément c'est le vent ! Mais bon, c'est utile aussi pour faire sécher le linge !
Ce vendredi matin, on commence la journée par une petite lessive (partis avec 3 rechanges t-shirts / sous-vêtements, il faut bien) en profitant de la présence d'une machine à laver dans les sanitaires ! On arrime tout ça du mieux possible à l'étendoir à linge puis on part pour Oudeschild, port de pêche côté Waddenzee.
On est pile à l'heure pour embarquer sur un bateau de pêche à la crevette, qui emmène les touristes comme nous voir des phoques de près, puis pêcher des crevettes, qu'ils cuisent à bord et qu'on déguste ensuite !

phoques sur un banc de sable
filets de pêche à la crevette





















Le tour est vraiment sympa et intéressant, même si toutes les explications se font en néerlandais, on apprend des noms de poissons qu'on oublie tout de suite, puis on mange des dizaines de crevettes grises, ce qui fait qu'on doit en avoir mangé 50g au final ! Chacun repart avec son petit sac de crevettes, c'est sympa !

C'est prêt ! 



















De retour au port, on va manger du poisson frit dans une adresse renommée. C'est bon, mais plutôt gras...

Pour digérer tout ça, on visite le musée de la mer, très intéressant et superbement bien présenté avec beaucoup de choses très didactiques dans le musée intérieur. Le musée extérieur est plus ancien, c'est une sorte d'écomusée sur le thème de la mer, avec des panneaux en allemand.
C'est tellement grand qu'on a presque pas le temps de tout voir (et on sature un peu) en une après-midi.
De retour au camping après quelques courses, on s'attaque au décorticage des crevettes, sous le regard amusé de nos voisins de camping ! Après plus d'une heure de boulot à deux, on obtient un demi-bol de crevettes, pas très rentable mais on se régale tout de même !


Kilométrage à vélo : 15 km


J9 : Samedi 11 juillet : Texel et retour sur le continent



Nous remballons toutes nos affaires et chargeons à nouveau les vélos pour partir vers la côte ouest de Texel, beaucoup plus touristique avec ses grandes plages. C'est sûr qu'on voit vite la différence, en densité de camping à touristes et de vélos et voitures partout !
Visite du musée Ecomare, un musée sur la faune et la flore de Texel et des îles Wadden en général. Le musée est plutôt cher, mais bien présenté et toutes les explications sont en anglais et en allemand !
 De très beaux aquariums présentent les différents fonds marins néerlandais, beaucoup d'explications bien faites et le clou du musée, c'est les basins extérieurs avec phoques et marsouins, ainsi qu'une nursery de bébés phoques très mignons, soignés avant d'être remis en liberté.

On sort vers 14h et après une tentative en direction de la plage où la densité humaine est trop élevée à notre goût, on se pose au bord de la piste cyclable sur un banc pour pique-niquer. Il fait de nouveau chaud, on se croirait à Aniane (sable et pins) plutôt qu'aux Pays-Bas !
Nous continuons ensuite la route vers le Sud de l'île, il y a beaucoup de vélos (et d'allemands). La piste cyclable est très jolie et variée, on passe en quelques kilomètres des dunes à de la forêt de feuillus puis à des landes à moutons.

Arrivés à Den Hoornje, embarquement des ferries, je commence par chercher une caisse avant qu'on se rende compte qu'il suffit de monter dans le bateau : pas de ticket retour car il semble logique que les personnes qui sont arrivées sur l'île en repartent par le même trajet, le petit bateau que nous avons pris depuis Vlieland est très peu utilisé en aller simple comme nous l'avons fait !

Le ferry est énorme, la traversée est toute droite et assez rapide, jolie vue sur le port et ses bateaux plutôt impressionnants !

Une fois à Den Helder, nous décidons d'aller en direction d'Entkhuizen et nous arrêter en chemin dans un camping. On prend donc la piste cyclable de la côte, sur la digue le long de l'Amstelmeer, avec heureusement le vent de dos !
On croise même quelques champs de tulipes, et beaucoup de champ d'éoliennes... Arrivés vers Schroopdorp, comme il est 18h, on cherche un camping, sans succès. On se renseigne dans un village où l'on nous indique un camping dans le village à 4 km de là. Ravis, on s'arrête faire des courses en pensant être bientôt arrivés, mais on passe devant l'emplacement supposé du camping (indiqué sur le plan du village) avant de se rendre compte que c'est un terrain vague : plus de camping !


Dépités, on pose la question à un voisin qui nous conseille de nous renseigner dans un bar un peu plus loin. Moment sympa malgré la situation, on tombe sur un vrai bar, avec son patron haut en couleur et ses habitués ! Ils ne connaissent pas de camping mais essayent de nous aider, on cherche donc sur internet grâce au wifi (tellement pratique au final, d'avoir un smartphone et du wifi dans certaines situations !).
Le plus proche camping "à la ferme" est à Medemblick, à 10km de là. Comme il est déjà 18h30 et qu'on en a un peu marre, on boit une bière et une eau gazeuse pour se donner du courage et on repart sous le regard amusé et curieux des clients du bar.
Heureusement, nous avons toujours le vent de dos ou de 3/4 dos, aucun de nous n'aurait supporté de devoir pédaler avec le vent de face à ce moment là ! Nous longeons beaucoup d'immenses champs de légumes, et une exploitation de serres de tomates sur plusieurs centaines de mètres.

Arrivés à Medemblick, on passe près d'un joli moulin et on file au camping, où nous sommes bien accueillis par les propriétaires.
Nous montons rapidement la tente, sous le regard étonné de cyclotouristes hyper équipés (micro chaises et table, auvent en plus de la tente, panier à vaisselle et cie : tout ça rentre sur deux vélos, mais ils sont bien plus chargés que nous !).
Le camping est super, le meilleur de notre séjour : les douches sont royales et une grande pièce avec cuisine équipée et vaisselle nous permet de nous réconforter avec un super repas à quasi 22h !




Kilométrage à vélo : 65 km (19 sur Texel, 46 sur le continent)


Partie 3 : Noord-Holland

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