Après les balades autour de Cauterets du fait de la météo mitigée, le temps s'améliore et nous permet de partir comme nous le souhaitions initialement en randonnée itinérante avec bivouac pour 3 jours.
Nous avions repéré plusieurs itinéraires sympas, entre autre dans le livre "Randos-étapes dans les Pyrénées" de Jean-Pierre Siréjol et c'est quasiment l'itinéraire d'un de ces topos que nous allons faire.
J1 : Pont d'Espagne - Oulettes de Gaube
Réveil sec après un peu de pluie, on prépare les affaires et on range en vrac la tente trempée ! Départ plus matinal du pont d'Espagne et montée au lac de Gaube. On est un peu moins rapides vu le poids des sacs, et il n'y pas encore trop de monde.
Nous continuons la montée, encore une fois très joli chemin le long d'un beau torrent, vers le refuge des Oulettes de Gaube, superbement placé face au Vignemale. Arrivés en début d'après-midi, on pique-nique tranquillement au soleil avant d'aller s'installer au point de bivouac.
On pensait au début monter aux lacs d'Arraillé en AR mais une fois posés, l'envie de marcher nous passe. On s'occupe à préparer un bivouac 5*, avec cuisine et salle à manger en pierre, à guetter les marmottes curieuses et profiter du splendide panorama sur le Vignemale.
Un petit tour au refuge pour prendre de l'eau potable, une toilette dans une piscine naturelle un peu moins froide que le torrent en provenance directe du glacier du Vignemale, et voilà déjà l'heure de préparer un bon repas de bivouac, de profiter du coucher de soleil malheureusement un peu voilé et hop, au dodo !
J2 : Oulettes de Gaube - refuge Wallon - Cambalès
Réveil plutôt matinal, on s'est couché tôt ! Le lever de soleil sur le Vignemale au petit déjeuner est à la hauteur et on en profite. On range tranquillement les affaires, on a le temps, on partira donc à mi-chemin entre les bivouaqueurs "pressés", levés comme nous mais partis avant qu'on finisse de déjeuner et les étudiants randonneurs, pas encore levés quand nous entamerons l'étape du jour !
Montée vers le col des Mulets, le chemin est raide mais bien tracé même dans les pierriers et on monte donc assez vite. Au col, paysage minéral avec une belle vue sur le vallon sauvage côté espagnol et notre destination suivante.
Un petit goûter plus tard, on entame la jolie traversée en balcon vers le col d'Arratille d'où l'on descend sur le lac du col d'Arratille et le lac d'Arratille.
Michel fait un détour vers le bord du lac où l'on voit un objet qu'on n'arrive pas à identifier et revient avec... un caleçon ! (on en trouvera d'ailleurs un 2e un peu plus loin, ils réjouiront l'aide-gardien du refuge Wallon à qui on les propose initialement comme chiffons...).
Malheureusement les nuages arrivent en sens inverse et on se retrouve dans le brouillard en continuant la descente. Le vallon d'Arratille est magnifique, minéral et vert avec de beaux pins, on s'arrête pour pique-niquer un peu plus bas avant de continuer vers le refuge Wallon.
Le temps se gâte, il commence même à pleuvoir et on se réfugie à l'intérieur. Le refuge est un peu ancien et grand, il y a beaucoup de monde et malgré la pluie, on est content d'être plutôt sous la tente même si les gardiens ont l'air très sympas.
Après une partie de Trivial Poursuit Aquitaine où nous brillons tous les deux par notre manque de connaissances de la région, on reprend notre chemin avec pour objectif de trouver un coin de bivouac sympa un peu plus loin, à Pé-det-Malh ou sur le chemin des lacs de Cambalès.
Au premier lieu cité, les troupeaux ont laissé de nombreuses "traces" de passage, et comme il fait sec et qu'on a encore un peu de ressources dans les jambes, on continue en direction des lacs.
Sur le premier replat au dessus des premiers lacs, on explore les alentours du torrent et du chemin, même si le brouillard épais ne nous facilite pas la tâche ! On trouve finalement un petit replat sec (rare !) où poser la tente avec un début de muraille rocheuse à proximité où l'on pourra construire notre cuisine / salle à manger.
Après une toilette bien rafraîchissante dans le torrent et un bon repas bien mérité, on se couche encore plus tôt, pas de coucher de soleil vu le brouillard !
J3 : Lac de Cambalès - Lacs du Pourtet et de l'Embarrat - Pont d'Espagne
Une fois de plus, réveil matinal, avec une bonne surprise : quelques minutes après être sortis de la tente, les nuages laissent place à un superbe lever de soleil.
Malheureusement l'éclaircie sera de courte durée et on reprend le chemin en laissant nos sacs au bivouac vers les lacs de Cambalès dans les nuages. On attend l'éclaircie suivante en montant entre les lacs mais on finira par se décourager et par faire demi-tour.
Une fois chargés, redescente vers Pé-det-Mahl où on bifurque vers le lac Nère puis le lac du Pourtet.
Toujours pas de soleil mais le plafond nuageux est plus haut et nous laisse profiter du joli chemin et de l'ambiance minérale des lacs. Les éclaircies apparaissent enfin quand nous descendons dans le vallon de l'Embarrat, en escalier avec un lac à chaque palier, magnifique.
Une pause myrtilles plus loin (et encore une boîte de remplie) et un pique-nique au bord du lac inférieur, nous plongeons dans la forêt vers le plateau du Marcadau, qu'on voit 400m plus bas.
Descente un peu raide, le genou déjà un peu malmené souffre et cela semble un peu long, mais une fois sur le plat, c'est le retour à la civilisation (que de monde dans le vallon et au Pont de l'Espagne) qui est le plus étrange et la fin du chemin qui semble un peu longue car si cela reste joli, on commence à être un peu fatigués.
De retour à la voiture au milieu de l'afflux touristique, nous enfilons avec régal nos sandales avant de faire une pause goûter méritée à Cauterets (La perspective d'un goûter au refuge des Sens déjà cité précédemment ayant largement contribué au moral durant la longue descente !).
Puis nous quittons les Pyrénées pour finir les vacances à Pau, faire sécher les affaires, se reposer et profiter de l'océan et de la famille locale !
Pour conclure : tour magnifique avec tous ces lacs, très varié, pas de difficultés, les étapes sont bien proportionnées et les bivouacs tout confort avec de l'eau à chaque fois (nous avons fait le plein d'eau potable aux refuges pour ne pas avoir à traiter l'eau de torrent, beaucoup de pâturages et de troupeaux). Un tour idéal pour faire une initiation bivouac par exemple, avec 2 nuits sous tente et 3 jours de marche, c'est à la portée de quasi tout le monde !
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