lundi 11 mars 2013

Piz Borel (2952m)


Malgré la météo qui n'est pas prévue au top, nous décidons de jouer la carte Chance et de maintenir la sortie prévue entre Grisons, Tessin et Uri, au coeur de la Suisse. 
Michel (le sage) et Michel (le jeune) décident tout de même de modifier le point de chute du samedi soir, histoire d'être sûrs de trouver le chemin de la cabane quelque soit le temps !
Après un départ d'Alsace matinal et quelques péripéties sur la route, nous voilà dans le petit train reliant Andermatt à l'Oberalppass, parmi de nombreux skieurs alpins et randonneurs. En arrivant au vue de notre itinéraire de départ, nous pouvons admirer plusieurs mille-pattes suisses qui empruntent la même voie d'accès. Hum, on sera pas seuls (mais au moins, c'est tracé !). 
Du coup, nous nous posons à la terrasse pour un café / thé / chocolat avant d'attaquer la montée vers le Piz Nurschalas (2740m), qui surplombe l'Oberalppass. Nous sommes parmi les derniers groupes à monter, il n'y a donc pas de bouchons, tant mieux ! Niveau météo, c'est jour blanc, quelques éclaircies mais l'ambiance générale donne parfois un peu mal au coeur par manque de perception du relief !







La montée est tranquille et nous atteignons la cabane (fermée) située juste sous le sommet à l'heure du pique-nique. Le temps reste stable, c'est déjà ça ! La descente n'est pas mauvaise, entre trafolée et croûtée skiable,  forcément avec pas mal de passages, ça aide pour casser la croûte !

Arrivés au fond du vallon, nous remettons les peaux et remontons tranquillement vers la Cabane Maighels en suivant l'itinéraire bien indiqué et damé par les nombreux randonneurs et raquettistes. Arrivés à la cabane tout confort (eau courante, séchoir à affaires et cie...) nous terminons l'après-midi en bavardant ou en nous reposant avant le dîner. L'équipe est très sympathique et le repas à la fois bon et copieux. 

Michel en vue du refuge
Le lendemain matin, chouette surprise au réveil : il fait grand beau !!! Nous partons donc après un copieux petit déjeuner vers le fond du vallon de Maighels, ou seuls deux personnes nous ont précédées, tous les autres groupes ont prévu de faire le pic Badus. Tant mieux ! 
Au petit matin, vue du refuge :-)

Après une courte descente, nous mettons les peaux et partons en mode ski de fond vers le bout du vallon. C'est long et plutôt plat, mais les paysages sont très chouettes. Le soleil vient nous réchauffer et joue à cache cache derrière les arêtes pendant que nous remontons en direction du glacier de Maighels. 



 Les derniers mètres sont raides, la trace a été faite "à la suisse", pas toujours très optimisée mais nous atteignons la petite lucarne entre le Piz Ravetsch et le Piz Borel où nous déposons les skis. 

Le chemin d'arête vers le sommet est bien marqué et il y a même une main courante en corde, mais comme nous avons trimbalé crampons et piolet, nous nous équipons (du coup, je n'ai pas vraiment d'excuses pour ne pas aller jusqu'au sommet, ou du moins essayer et je suivrais le reste du groupe, malgré mon peu d'affinité pour ce genre de crapahutage). Je m'arrête finalement sur l'antécime un peu plus loin, le dernier passage me semble bien trop gazeux pour moi. Nous profitons du paysage avant de rebrousser chemin, non sans croiser en cours d'arrête le grand mille patte qui nous suivait dans la montée. De retour au dépôt de ski qui est devenu aussi fourni qu'un rayon de Bächli (le Vieux Campeur helvétique), nous redescendons rapidement histoire de laisser la place aux suivants. 


Arête sommitale
Le panorama côté Grisons / Tessin


La descente est aussi bonne que ne le laissait présumer la montée, et même meilleure encore : quelques centimètres de poudreuse sur un fond dur mais pas gelé, et une belle pente régulière, c'est un bon mélange ! 
Nous obliquons de la trace de montée pour rejoindre une autre combe que nous apprécions à sa juste valeur avant de rejoindre le vallon de Maighels un peu plus haut que la trace de montée. 


 De là, il nous faut fournir un petit effort de poussée / canard qui nous réchauffera bien (même si nous n'en avions pas besoin) pour rejoindre le col de Maighels d'où nous basculons dans le vallon du Unteralp. La neige deviens un peu plus rugueuse (on sent surtout l'effet du vent, avec toutes les vieilles traces en relief) mais la descente reste agréable ! Arrivés au bord du torrent, il ne nous reste plus qu'à glisser vers Andermatt, non sans s'être arrêté pour pique-niquer sur un caillou au soleil. 
Descente vers le vallon de l'Unteralp
 La descente est un peu plate, mais la neige n'est pas trop molle et nous arrivons à glisser la plupart du temps. Il faut dire que c'est damé, entre les nombreux randonneurs qui nous ont précédé et tous les freerideurs descendus du Gemmstock par cet itinéraire ! 

On vient de tout là bas au fond !
 Arrivés à Andermatt, le retour à la civilisation se fait comme toujours devant une bière / un radler / 5 décis de Rivella avant de reprendre la route pour l'Alsace avec quelques belles couleurs ! 


Samedi = rouge, dimanche = vert
Encore une bien chouette sortie de ski, une bonne ambiance de groupe comme toujours et un chef de course avec qui c'est toujours un régal de partir, merci Michel H. :-)

Ma galerie complète

1 commentaire:

  1. Jolie rando ! ca donne envie de s'y mettre, quoique le parcours du dimanche est un peu effrayant vu sa longueur ! mais les photos sont sublimes !! et tu racontes tres bien Claire ;)
    Aline

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